L’économie circulaire, cela ne concerne pas seulement la gestion des déchets. C’est un changement de modèle économique profond, qui repose sur des coopérations nouvelles entre les acteurs d’un territoire ou d’une filière. Dans ce nouveau modèle, on raisonne le plus souvent en termes d’écosystème d’acteurs. Les synergies sont recherchées, les interdépendances sont plus fortes. La valeur créée dépasse le strict cadre juridique et comptable des porteurs de projets, elle est parfois diffuse, souvent externes, et ne se retrouve que partiellement dans les comptes des entreprises ou associations porteuses. Les barrières entre investissements et fonctionnement s’estompent, la notion de valeur est questionnée. C’est difficile à appréhender pour les partenaires bancaires ou financiers des porteurs de projets qui, avec leurs instruments classiques, ont du mal à comprendre cette valeur, à l’évaluer, à appréhender le risque.
FINEF, Catalyseur et aiguillon des financements bancaires de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération
FINEF a été créée historiquement pour répondre aux difficultés très spécifiques de financement des projets d’économie de la fonctionnalité et de la coopération. Dans ce modèle nouveau et prometteur, on substitue la vente d’un produit à celle de sa performance d’usage. Les bénéfices sont nombreux, tant du point de vue environnemental (lutte contre l’obsolescence programmée et intensification de l’usage, découplage entre la création de valeur et la consommation de ressources / la génération de déchets) qu’économique (emplois non délocalisables, résilience des territoires, création de valeur démultipliée) et sociale (développement des compétences, baisse de la pression de la course aux volumes et à la baisse des prix).
Mais cela suppose parfois des investissements importants dans les équipements qui sont mis à disposition des clients, que les partenaires bancaires et financiers ont du mal à financer. FINEF se propose d’être l’aiguillon et le catalyseur des financements de l’EFC, en rassurant les partenaires à travers une expertise pointue des projets, et en proposant une ingénierie financière dédiée, sur-mesure, pour chacun de ces projets.
En savoir plus sur la proposition FINEF.
Mieux comprendre la valeur créée pour mieux construire les modèles économiques et financiers
Plus largement, la question de cette création de valeur plus large, plus diffuse, que l’on désigne par le terme abrupt d' »externalités positives » , reste un des principaux enjeux de la modélisation économique et financière des projets d’économie circulaire et, plus largement, de transition écologique et solidaire. Un mécanisme, encore expérimental, laisse entrevoir une solution adaptée : les contrats à impact social. Avec ce mécanisme, lorsqu’un projet génère de la valeur dont la personne publique – l’Etat, une collectivité locale, l’assurance maladie… – bénéficie in fine, on permet à un partenaire bancaire de financer le porteur de projet, et d’être remboursé par la personne publique (et non le porteur de projet) dès lors que les résultats positifs du projet sont avérés. C’est un mécanisme pour l’instant national, un peu complexe, un peu lourd à mettre en œuvre : FINEF souhaite en proposer et en expérimenter une adaptation régionale, plus légère.